Au réveil, la gardienne nous annonce que nous ne pourrons pas avoir de petit déjeuner non plus... Tiens donc! Le nombre de paratonnerre explique pourquoi nous sommes les seuls touristes. Nous nous promenons rapidement dans la réserve naturelle avant de rapidement reprendre la route qui s'annonce pire encore que la veille. En plus nous n'avons toujours pas d'essence... Le gardien nous dit de trouver les chinois, ils ont de l'essence. On les reconnaît aux pompes à essence devant leur entrepôt.
Nous trouvons les pompes à essence. Cela ne nous rassure pas du tout! Pourtant, deux chinois tiennent un commerce ici, au milieu de rien. Ils ne parlent pas anglais mais maîtrisent parfaitement le basotho. On leur fait comprendre qu'on a besoin d'essence, ils nous répondent "pas de problème...". Cette faculté à s'intégrer n'importe où et ce sens du commerce des chinois nous surprendra toujours!
On fait le plein à l'ancienne! Et on reprend la route... 10 heures de piste atroce... Des sommets de plus de 3000 mètres, des routes à flan de ravin, des dénivelés monstrueux, une moyenne de 30 km/h... Un vrai cauchemar!
Des sudafs sur la route nous indiquent que des chinois ont goudronné les derniers kilomètres de route. En effet, on aperçoit l'immense camp sur les hauteurs! Quel bonheur...
Et on retrouve le goudron, les enfants crient dans la voiture, c'est la fête. On applaudit tous les chinois que l'on croise sur le chantier, ils sont super contents!
On arrive sur les hauteurs de notre dernier lodge du Lesotho, le Sani Top Chalet. On a dix heures de piste dans les genoux, on est encore à plus de 3000 mètres... On est rincé!
L'apéro est le bienvenu! Dans le plus haut pub d'Afrique en plus, ça le fait :)
On regarde la Sani Pass, la route légendaire du Lesotho, celle qui nous a tant angoissés... Et bien après tout ce qu'on a fait aujourd'hui, on la trouve plus si impressionante!
