dimanche 3 novembre 2013

São Tomé : ballade autour de Satana et plus au Sud (raconté par Xavier)



Au lieu de partir à l’est vers la plage, on peut prendre à l’ouest vers l’intérieur des terres à travers la forêt. Quelque peu différente de la forêt normande. Il fait très humide. C’est très vert. Jusqu’ici rien de bien différent avec le nord de la France me direz-vous. Sauf qu’ici il fait 30°C et que l'on marche sous les cocotiers, des bananiers, des palmiers. On croise aussi des hommes tous munis de machette, outil indispensable pour ouvrir les noix de coco par exemple, souriants et amicaux. On croise aussi des enfants qui reviennent de leur cueillette quotidienne et qui ne disent jamais non à des ‘bolos’ ou à des ‘doces ‘.
En reprenant vers le sud, on tombe sur des falaises qui surplombent une mer toujours aussi claire.
En prenant vers le sud, en voiture cette fois-ci, une superbe Duster estampillée Renault et garantie sans option et sans essence, on roule sur une unique route très belle où à chaque pont, on peut voir des femmes laver le linge quotidien.
Et puis au détour d’un virage, sous la brume, on découvre le sublime et majestueux Cão Grande. On imagine aisément pourquoi King Kong a confondu l’Empire State Building avec ce caillou. Mais depuis il est mort. Ouf ! Par contre le pétrole, lui , est toujours là…
On arrive près de l’embarcadère. On doit prendre un bateau pour l’Ilhéu das Rolas. Problème depuis 20 km, nous sommes sur la réserve. Alors on décide d’aller jusqu’à Porto Alegre, cela a l’air d’être une grosse ville sur la carte. Arrivés sur place, force est de constater que la ‘grande ville’ que Mélanie m’avait vendue en regardant la carte, ressemble plus à un village de pêcheurs. Avec beaucoup de doutes, on demande malgré tout si l’on peut trouver une ‘bombas’ (station-service en portugais) pour mettre du ‘gazolina’ dans notre charrette. Et là un jeune homme nous dit, la bombas la plus proche c’est par là, il faut monter un peu… Tu vois me dit Mélanie. Ben non je vois rien justement. On monte, et on traverse le village. On s’arrête en voyant la forêt se rapprocher et on demande à nouveau notre chemin. Des anciens nous disent de prendre à gauche de la maison bleue.. On s’exécute. La route se rétrécie. Puis c’est l’impasse, la route se termine en chemin pédestre après quelques dernières maisons. Le plan parfait dis-je à ma femme… On descend. On demande à une dame. Sauriez-vous nous dire où se trouve la station qu’on nous indique depuis quelques temps déjà. Et bien ici ! Reculez de quelques mètres, vous avez dépassé la station de quelques mètres.. Ben oui, on avait raté la ‘station’. Et donc, un gentil monsieur me demande combien je veux de litres. J’en demande 20. Il va chercher 4 fioles en verre et me fait le plein avec un entonnoir pour un prix à peine plus élevé qu’à São Tomé, la capitale. Un peu moins de 25000 dobras le litre… soit un peu plus d'un euro le litre. Sauvés nous fumes. J’en ai profité pour acheter quelques ‘doces’  pour les enfants du coin que Lou et Zoé ont eu plaisir à distribuer. En repartant, nous sommes passés par la rue qui donne sur la plage et donc le port. Les poissons sèchent sur des étals d’une manière fort ordonnée.
Nous arrivons enfin à l’embarcadère, pour partir pour l’Ilheu das Rolas.





















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