Au lieu de partir à l’est vers la plage, on peut prendre à l’ouest
vers l’intérieur des terres à travers la forêt. Quelque peu différente de la
forêt normande. Il fait très humide. C’est très vert. Jusqu’ici rien de bien
différent avec le nord de la France me direz-vous. Sauf qu’ici il fait 30°C et que l'on marche sous
les cocotiers, des bananiers, des palmiers. On croise aussi des hommes tous
munis de machette, outil indispensable pour ouvrir les noix de coco par
exemple, souriants et amicaux. On croise aussi des enfants qui reviennent de leur
cueillette quotidienne et qui ne disent jamais non à des ‘bolos’ ou à des ‘doces ‘.
En reprenant vers le sud, on tombe sur des falaises qui
surplombent une mer toujours aussi claire.
En prenant vers le sud, en voiture cette fois-ci, une superbe
Duster estampillée Renault et garantie sans option et sans essence, on roule
sur une unique route très belle où à chaque pont, on peut voir des femmes laver
le linge quotidien.
Et puis au détour d’un virage, sous la brume, on découvre le
sublime et majestueux Cão Grande. On imagine aisément pourquoi King Kong a
confondu l’Empire State Building avec ce caillou. Mais depuis il est mort. Ouf !
Par contre le pétrole, lui , est toujours là…
On arrive près de l’embarcadère. On doit prendre un bateau
pour l’Ilhéu das Rolas. Problème depuis 20 km, nous sommes sur la réserve. Alors
on décide d’aller jusqu’à Porto Alegre, cela a l’air d’être une grosse ville
sur la carte. Arrivés sur place, force est de constater que la ‘grande ville’
que Mélanie m’avait vendue en regardant la carte, ressemble plus à un village
de pêcheurs. Avec beaucoup de doutes, on demande malgré tout si l’on peut
trouver une ‘bombas’ (station-service en portugais) pour mettre du ‘gazolina’
dans notre charrette. Et là un jeune homme nous dit, la bombas la plus proche c’est par là, il faut monter un peu… Tu vois me
dit Mélanie. Ben non je vois rien justement. On monte, et on traverse le
village. On s’arrête en voyant la forêt se rapprocher et on demande à nouveau notre
chemin. Des anciens nous disent de prendre à gauche de la maison bleue.. On s’exécute.
La route se rétrécie. Puis c’est l’impasse, la route se termine en chemin pédestre
après quelques dernières maisons. Le plan parfait dis-je à ma femme… On descend.
On demande à une dame. Sauriez-vous nous dire où se trouve la station qu’on
nous indique depuis quelques temps déjà. Et bien ici ! Reculez de quelques
mètres, vous avez dépassé la station de quelques mètres.. Ben oui, on avait raté la ‘station’. Et donc, un gentil monsieur me demande combien je veux de
litres. J’en demande 20. Il va chercher 4 fioles en verre et me fait le
plein avec un entonnoir pour un prix à peine plus élevé qu’à São Tomé, la
capitale. Un peu moins de 25000 dobras le litre… soit un peu plus d'un euro le
litre. Sauvés nous fumes. J’en ai profité pour acheter quelques ‘doces’ pour les enfants du coin que Lou et Zoé ont eu
plaisir à distribuer. En repartant, nous sommes passés par la rue qui donne sur
la plage et donc le port. Les poissons sèchent sur des étals d’une manière fort
ordonnée.
Nous arrivons enfin à l’embarcadère, pour partir pour l’Ilheu
das Rolas.
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