Nous louons une voiture pour partir visiter les plantations
de cacao et de café. Nous nous attendons à de vastes étendues de plantations bien organisées avec de jolis
domaines d’exploitation… Nous nous retrouvons dans des villages abandonnés ou l’on
devine le faste de l’époque coloniale. Au début du XXème siècle, les grandes
plantations appelées Roças étaient les premières exportatrices mondiales de
Cacao produisant jusqu’à 36 000 tonnes et offrant à Sao Tome le surnom d’île
chocolat. Depuis le départ des portugais, l’île ne produit plus que 3000 tonnes
(soit 1/1000ème de la production mondiale). Les producteurs sont
souvent organisés en coopérative, chacun cultivant dans son coin. Il en est de
même pour la production de café.
Aujourd'hui, le cacao représente 90% des exportations de l'île... Ce qui reste dérisoire face à la masse de marchandises importées. Le déficit commercial de l'île reste très important.
Quand nous visitons l’exploitation de Monte Cafe, le guide nous indique qu’une centaine d’ouvriers travaillent sur le domaine. Pourtant tout est vide et rien ne semble fonctionner. Nous demandons :
« Où sont les ouvriers en ce moment ?Aujourd'hui, le cacao représente 90% des exportations de l'île... Ce qui reste dérisoire face à la masse de marchandises importées. Le déficit commercial de l'île reste très important.
Quand nous visitons l’exploitation de Monte Cafe, le guide nous indique qu’une centaine d’ouvriers travaillent sur le domaine. Pourtant tout est vide et rien ne semble fonctionner. Nous demandons :
- Non là il n’y a personne, la production se fait de juillet à décembre…
- Mais nous sommes en octobre…
- Oui mais les travailleurs finissent à 16 heures…
- D’accord mais là il est 14h30…
- [gros blanc]…. »
La guide de l’ancienne fabrique transformée en musée nous
avouera que seule une vingtaine de personnes travaillent quelques heures par
jour aux plantations là où des centaines travaillaient autrefois… Mais qu’avant
c’était prospère, du temps des portugais… Toujours cette vieille nostalgie !
Nous lui demandons pourquoi personne n’a repris la production de café après l’indépendance.
Elle nous apprend alors que beaucoup ont investi, notamment Kadhafi ! Mais
que rien n’a plus jamais été comme avant… Et oui, sans l’esclavagisme et les
soutiens européens, c’est moins facile !
Quand nous nous promenons dans ces vieilles roças, nous
imaginons le faste d’antan. Plus qu’une exploitation, c’était une véritable
ville : école, crèche, maisons plus ou moins opulentes selon la hiérarchie,
jardin botanique et hôpital… Des hôpitaux dans chaque plantation… tous
abandonnés. Il ne reste plus que l’hôpital central de Sao Tomé, plus petit que
le palais présidentiel…
Alors de quoi vivent les habitants de Sao Tomé ? Il est
vrai qu’il n’y a que peu d’emploi, donc peu d’argent. Les angolais disent que
les habitants de Sao Tomé sont très pauvres. Malgré tout, l’économie de
subsistance permet à beaucoup de bien se nourrir. Les fruits poussent de
partout, les baies sont pleines de poisson (thons, espadons…) et les cochons se
promènent partout dans les forêts. Chaque village est approvisionné librement
en eau alors qu’en Angola, dans les musseques, les puits sont protégés par des
grilles. Ici, les enfants vont à l’école gratuitement et se brossent les dents chaque
soir autour de la fontaine du village…
Une fève de cacao sur un cacaotier.
Torréfaction des fèves à Bela Vista
Zoé a piqué des fèves et les distribue aux enfants du village...
Xavier s'est fait un copain...
La plantation Agostinho Neto (qui est le libérateur de l'Angola).
L’hôpital désaffecté
C'était jour de lessive...
L'école... plutôt bien!
Les filles jouent à Tarzan dans le jardin botanique.
Aucune idée de ce que c'est... Séverine??? Philippe???
La roça de café de Monte Café...
Le passage de Kadhafi a laissé des traces...
Gloups! Jérôme, je sais que tu en as des pires chez toi...
La cascade de São Nicolau
C'est une Célosie (Célosia spicata). Bisous aux Riou!
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