Nous sommes au dixième étage, nous avons
une vue incroyable sur la ville... Nous suivons au quotidien la
transformation de cette ancienne ville coloniale en capitale économique
africaine. Les grands immeubles de bureaux aux architectures les plus
audacieuses font de l'ombre aux anciennes maisons coloniales. Les temps
ne sont pas à la préservation du patrimoine architectural, il faut faire
de la place et les vieux bâtiments désuets et délabrés occupent un
terrain aujourd'hui bien trop précieux pour les promoteurs. Alors on
rase et on reconstruit, "c'est l' jeu ma pauvre Lucette".
En exemple, si vous avez du temps à perdre, un article paru dans le Monde:
Voici le projet de construction du centre Luanda Shopping, juste à côté de chez nous, pharaonique!
Le mausolée de Neto, notre Tour Eiffel angolaise...
Un parc... bein oui ça donne pas trop envie d'aller s'y ballader...
Les maisons luxueuses et gigantesques du quartier Alvalade, à nos pieds (eh eh!). Des gardiens sont embauchés pour assurer la surveillance 24h/24... Passionnant comme métier!
Le
cinéma Karl Marx, aucun film n'y est jamais projeté... En même temps,
le confort y a l'air sommaire... Par contre, des jeunes traînent devant
une bonne partie de la nuit, voiture ouverte et musique à fond. De la
disco très souvent, l'autre soir c'était les Gun's N' Roses, mieux
messieurs!
Pour
rivaliser avec le bruit des jeunes, la piscine Alvalade organise des
soirées gigantesques et fait venir un groupe... Du mercredi au samedi,
les murs de nos chambres vibrent aux sons déformés par le vent ":
Aquí se queda la clara, La entrañable transparencia, De tu querida presencia, Comandante Che Guevara.
Et
cela dure jusqu'au petit matin... Comme nous ne pouvons pas y faire
grand chose, la notion de tapage nocturne doit être un concept très
occidental, nous allons dormir dans la salle de jeux de Zoé qui n'a pas
de fenêtre... Super!
Et
malgré tout nous ne renonçons pas à aimer cette ville. Il y a tant à y
voir, c'est une vraie fourmilière en activité... Partout ça bouge, ça
travaille, ça marchande, ça chante, ça crie, ça s'interpelle, ça se bat
parfois... Voici en exemple nos éléphants bleus locaux: les laveurs de
voitures. Toute la journée la file de luxueux 4x4 ne désemplit pas. Les
laveurs récurent jusqu'à la nuit, et tout ça à l'huile de coude!
Et chaque soir, à 18h, Luanda nous offre son magnifique coucher de soleil, au-dessus de la résidence Impala (TOTAL) et des musseques (bidonvilles)...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire