vendredi 13 mars 2015

Voyage dans le Lesotho (jour 6)

Sur la route on traverse Roma. C'est  la ville universitaire. On y trouve de l'essence, rare au Lesotho, et un marché sympa où on achète quelques fruits et légumes.
 

 

La route, même goudronnée, n'est pas facile. Elle ne cesse de monter et descendre avec des dénivelés impressionnants. La voiture souffre et on a du mal à grimper en première.




Et on arrive finalement dans le village de Semonkong. On n'est pas nombreux à y arriver en voiture et les chevaux encombrent la place. On se croirait dans une ville du farwest!
Cet homme se cache le visage. Cela va être compliqué de prendre les gens en photo, ils ont peur de l'objectif.





S'il y a un endroit à ne pas manquer dans le Lesotho, c'est bien le Semonkong Lodge! On se retrouve au centre de la vie des Basothos. Le village est proche des chutes de Maletsunyane, deux fois plus hautes que les chutes Victoria!  On peut les descendre en rappel, on obtient alors son certificat de Guiness World Record!
Beaucoup de choses en perspective... ça tombe bien, on a prévu d'y rester deux jours!  

Le premier jour, on décide de chevaucher les grands poneys Basotho pour se rendre aux chutes d'eau. Le plan était pourtant simple... On se rend très vite compte quand même que seules les filles aiment vraiment ça... Les chevaux grimpent le long des sentiers rocheux, on a mal pour eux! Mais on croise de nombreux cavaliers chargés de produits de leur ferme, dans les champs c'est le moment de la moisson, les gens nous saluent quand on passe. C'est vraiment un endroit très agréable.






Nous arrivons dans une vallée verdoyante où la piste de terre est creusée par les galops des chevaux. C'est un peu une autoroute! Nous commençons à trotter gentiment, on est mort de rire parce que ça nous broie la colonne et le postérieur... 
Et puis un cri strident nous glace le sang et on arrête subitement de rire... Le cheval de Zoé s'est emballé, il part au triple galop sur la grande piste face à nous. Nous savons qu'elle n'est pas préparée à cela. Elle ne peut que tomber... Le guide part en trombe mais n'arrive pas à la rattraper et le cheval de Zoé disparait dans un virage. Xavier s’éjecte de sa scelle et part en courant. Moi je reste tétanisée, tout comme Hugo et Lou. Quelques paysans et cavaliers s'arrêtent près de nous et maîtrisent nos chevaux qui sont très énervés. Un cavalier n'arrive pas à lancer son cheval sur les traces de Zoé, il se cabre et hennit. 
Alors quand nous verrons Xavier et Zoé revenir à pieds vers nous après de longues minutes, nous fondrons en larmes! Elle n'a rien! Une égratignure au menton et une grosse trouille. Elle est restée agrippée à sa scelle et à fini par tomber quelques mètres avant les rochers. OUACH!

Elle remonte sur un autre cheval, plus calme, pas très rassurée quand même, et la ballade reprend. On tente de se calmer un peu, on profite du paysage... Et puis au détour d'un chemin on se retrouve au dessus du grand canyon. Incroyable! Mais le guide continue et nos chevaux s'engagent sur le sentier de roche d'un mètre de large, au-dessus d'un ravin de plus de 200 mètres! Horrible! On n'ose même pas de parler ni se retourner pour se regarder. On a juste à faire confiance à nos chevaux. Quand le guide s'arrête et descend de cheval en face des chutes, il trouve des visages verts de peur! En plus, le cheval de Hugo l'embarque un peu plus haut que le chemin, à flan de roche. Le stress est à son comble!




Finalement, nous repartirons vite, sans vraiment profiter de la vue. Les garçons décident d'ailleurs de sortir de ce chemin sans remonter sur leur cheval. Moi j'ai trop le vertige pour marcher moi-même, je préfère faire confiance au canasson qui fait ça tous les jours!
Le soir au resto on s'offrira une bonne bouteille de vin pour noyer les frayeurs du jour! Je commence à me sentir mieux... jusqu'à ce que Hugo, Lou et Xavier m'annoncent qu'ils ont décidé de faire du rappel le lendemain... Gloups...

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